Sarkozy, la delinquance et l'INSERM
SARKOZY VEUT PRÉVENIR LA DÉLINQUANCE DÈS L’ENFANCE
Le plan de prévention de la délinquance du ministre de l'Intérieur vise à repérer dès le plus jeune âge des troubles du comportement qui seraient précurseurs de la délinquance.
" Ce n'est pas quand un adolescent de 15 ans est devenu un délinquant multirécidiviste qu'il faut commencer à se préoccuper de son cas. Il faut donc agir le plus tôt possible, en direction des enfants, mais aussi des parents, qu'il faut aider à exercer leurs responsabilités avant qu'ils ne soient totalement dépassés ", explique Nicolas Sarkozy dans un entretien à la Gazette des Communes. Dans un rapport très décrié et récemment remis à Nicolas Sarkozy, le député UMP Jacques-Alain Bénisti jugeait " primordiale " la " période des trois premières années de la vie et des trois années suivantes ".
" Il est acquis que plus tôt les enfants ayant des troubles sont pris en charge, moins ils développeront à l'adolescence des comportements autodestructeurs ou agressifs pouvant conduire à la délinquance ", écrivait le ministère de l'Intérieur en décembre 2003 dans un avant-projet de loi de prévention de la délinquance. Devant les réticences d'une partie du gouvernement, ce texte avait été abandonné par Nicolas Sarkozy lors de son premier passage place Beauvau. Le plan, qu'il devrait annoncer dans la semaine, en reprend les principales propositions.
Pour justifier cette détection précoce, le ministère de l'Intérieur s'appuie sur une expertise collective de l'Inserm, parue en septembre, " Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent ". Selon cette synthèse, " les personnes qui ont un trouble des conduites à début précoce, avant 10 ans, ont généralement un niveau élevé d'agressions physiques qui se maintient durant l'enfance ". " Ce sont le plus souvent des garçons qui risquent de développer un trouble de la personnalité à l'âge adulte ", poursuit l'Inserm.
Absentéisme
et incivilités
Par ailleurs, les enfants souffrant de ces troubles se retrouvent souvent parmi ceux qui " restent tard dehors la nuit avant 13 ans ", ont " fugué ou passé la nuit dehors ", ou " fait l'école buissonnière avant 13 ans ". " Chez ces jeunes, les violations des règles établies, seraient un prolongement des manifestations du trouble qui a commencé à la petite enfance ", selon l'Inserm.
" L'absentéisme, les incivilités à l'école et les situations d'échec scolaire ont été reliés aux troubles des conduites " que l'Inserm définit comme allant de désobéissances répétées à des agressions graves. L'Institut préconise " un repérage et une intervention précoces ", une amélioration " des échanges entre les acteurs de santé, les juges pour enfants et les juges aux affaires familiales ", des " interventions dans les familles à risques " et un " examen de santé vers 36 mois " car " à cet âge, on peut faire un premier repérage d'un tempérament difficile, d'une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites ".
© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 20 Novembre 2005.. Tous droits de reproduction réservés
Le plan de prévention de la délinquance du ministre de l'Intérieur vise à repérer dès le plus jeune âge des troubles du comportement qui seraient précurseurs de la délinquance.
" Ce n'est pas quand un adolescent de 15 ans est devenu un délinquant multirécidiviste qu'il faut commencer à se préoccuper de son cas. Il faut donc agir le plus tôt possible, en direction des enfants, mais aussi des parents, qu'il faut aider à exercer leurs responsabilités avant qu'ils ne soient totalement dépassés ", explique Nicolas Sarkozy dans un entretien à la Gazette des Communes. Dans un rapport très décrié et récemment remis à Nicolas Sarkozy, le député UMP Jacques-Alain Bénisti jugeait " primordiale " la " période des trois premières années de la vie et des trois années suivantes ".
" Il est acquis que plus tôt les enfants ayant des troubles sont pris en charge, moins ils développeront à l'adolescence des comportements autodestructeurs ou agressifs pouvant conduire à la délinquance ", écrivait le ministère de l'Intérieur en décembre 2003 dans un avant-projet de loi de prévention de la délinquance. Devant les réticences d'une partie du gouvernement, ce texte avait été abandonné par Nicolas Sarkozy lors de son premier passage place Beauvau. Le plan, qu'il devrait annoncer dans la semaine, en reprend les principales propositions.
Pour justifier cette détection précoce, le ministère de l'Intérieur s'appuie sur une expertise collective de l'Inserm, parue en septembre, " Trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent ". Selon cette synthèse, " les personnes qui ont un trouble des conduites à début précoce, avant 10 ans, ont généralement un niveau élevé d'agressions physiques qui se maintient durant l'enfance ". " Ce sont le plus souvent des garçons qui risquent de développer un trouble de la personnalité à l'âge adulte ", poursuit l'Inserm.
Absentéisme
et incivilités
Par ailleurs, les enfants souffrant de ces troubles se retrouvent souvent parmi ceux qui " restent tard dehors la nuit avant 13 ans ", ont " fugué ou passé la nuit dehors ", ou " fait l'école buissonnière avant 13 ans ". " Chez ces jeunes, les violations des règles établies, seraient un prolongement des manifestations du trouble qui a commencé à la petite enfance ", selon l'Inserm.
" L'absentéisme, les incivilités à l'école et les situations d'échec scolaire ont été reliés aux troubles des conduites " que l'Inserm définit comme allant de désobéissances répétées à des agressions graves. L'Institut préconise " un repérage et une intervention précoces ", une amélioration " des échanges entre les acteurs de santé, les juges pour enfants et les juges aux affaires familiales ", des " interventions dans les familles à risques " et un " examen de santé vers 36 mois " car " à cet âge, on peut faire un premier repérage d'un tempérament difficile, d'une hyperactivité et des premiers symptômes du trouble des conduites ".
© Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 20 Novembre 2005.. Tous droits de reproduction réservés